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Maurice DUBERNET
Maurice DUBERNET est né à Beaumarchès le 24 août 1920 et est décédé la 27 octobre 1970 à l'âge de 50 ans. Conseiller municipal depuis octobre 1947, il a été élu Maire le 14 septembre 1952 suite au décès accidentel de Victor LAMOTTE, Maire en place à cette époque-là. Maurice s'est retrouvé à la tête d'un conseil municipal âgé, composé essentiellement d'agriculteurs. Aimant profondément son village, il s'est vite rendu compte de la tâche énorme qui l'attendait. Maurice DUBERNET a été Président du Syndicat d'Electrification de Plaisance/Aignan et Vice-Président du premier Syndicat à vocations multiples du Canton de Plaisance. Socialiste convaincu, Maurice était un homme sympathique, très abordable, toujours prêt à rendre service, pas sectaire, bon diplomate, aux capacités indéniables de gestionnaire. Tout au long de son mandat de Maire, contre vents et marées et malgré toutes les critiques à son encontre, il a bousculé toutes les vieilles habitudes, il a persévéré et mis la commune de Beaumarchès sur les rails du progrès et du modernisme. Il est fait Chevalier du Mérite Agricole le 15 juin 1959 et dans l'ordre des Palmes Académiques le 1 février 1960.
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Bien que ce soit inconcevable à cette époque, Maurice DUBERNET eut recours à l'emprunt pour accomplir ses nombreux projets. Il commença par achever le goudronnage de tous les chemins communaux (vaste chantier) qu'avait entamé son prédécesseur, Monsieur LAMOTTE. Au début de son mandat, Maurice a fait aménager la place de la Mairie qui porte aujourd'hui son nom. Il allait ensuite doter Beaumarchès d'une Salle des Fêtes neuve. Cela a permis de dynamiser la vie du village avec des théâtres, des bals et autres animations. |
le Complexe de PAGES |
Avec la vente du Domaine de Pagés à la Mutualité Sociale Agricole (MSA) du Gers, un Institut Médical Professionnel a vu le jour à Beaumarchès le 28 novembre 1959 pour accueillir, à l'origine, les enfants du département issus de milieux défavorisés, . Ce fut une belle réalisation qui s'est développée au fil des années et qui a créé de nombreux emplois. |
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la COOPERATIVE FRUITIERE de BEAUMARCHES |
Non sans risques, Maurice DUBERNET décida de créer une Coopérative Fruitière. Pour lancer une telle entreprise, il fallait rassembler des hectares de terre et planter des arbres fruitiers, principalement des pommiers, des pêchers et des poiriers. Chaque propriétaire intéressé par ce projet devait céder de la terre à la coopérative avec certaines conditions, mais n'avait aucun travail à effectuer. Les plantations se |
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faisaient par dizaines d'hectares et des ouvriers étaient embauchés avec un chef de culture. Après les récoltes de fruits, il fallait organiser le conditionnement, le stockage et la vente des fruits. Un bâtiment adapté était construit et la "Fruitière" était née. Malheureusement pour Maurice DUBERNET, cette belle aventure s'est terminée par la faillite de la Fruitière. Plus tard, ce bâtiment et ses installations frigorifiques ont fini par intéresser la SOVISO, une société de Pau qui pratiquait l'abattage et la découpe de porcs. Maurice aurait été certainement heureux de cette reconversion. |
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l'ECOLE de BEAUMARCHES |
Maurice DUBERNET a su anticiper et préparer l'avenir de la commune. La population augmentant, il s'est rendu compte que les vieilles écoles n'allaient plus répondre à la demande. La décision de construire un Groupe Scolaire moderne a été donc prise. Maurice DUBERNET a proposé de construire des écoles neuves sur un terrain au lieu-dit "La Motte", avec une superbe vue sur la vallée de l'Arros et, en toile de fond, la chaîne des Pyrénées. Cet investissement fut pris en charge par l'Etat. |
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l'USINE de Matière plastique |
Dans les années 1959-60, Maurice DUBERNET installe la première usine de transformation de matière plastique de la région. Les établissements FAURE, dont la maison mère est à Dourgne (81), transfèrent leurs locaux de Lardenne (31) à Beaumarchès (emplacement de l'actuel Foyer Trempat). Une première équipe de femmes démarre la fabrication de poches plastiques en avril 1961. L'usine FAURE de Beaumarchès a créé jusqu'à 75 emplois pour les habitants de la commune et de ses environs. Vendue ensuite à l'entreprise ALBRE, elle disparaîtra au profit d'une deuxième usine implantée dans le même temps.
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l'ADDUCTION d'EAU |
En 1960, Maurice DUBERNET a mis aussi en oeuvre un gros chantier : l'adduction d'eau potable. Cela a constitué un progrès inestimable dans la vie de tous les jours des Beaumarchésiens. Une importante station de pompage a été construite près du pont sur l'Arros et a refoulé l'eau jusqu'au premier château d'eau qui a alimenté tout Beaumarchès et sa région grâce à des kilomètres de conduites. Raccorder toutes les fermes isolées au réseau fut un gigantesque chantier pour cette époque. |
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Plus tard, Maurice DUBERNET demande la réalisation du pont dit de Juillac (en bois à l'origine), ainsi que du pont d'Espalanque. Un seul grand pont remplacera ceux construits respectivement sur le Boués et l'Arros. |
- la TELEVISION - L'arrivée de la télévision a été un évènement marquant. Tout le monde n'ayant pas les moyens de se payer un téléviseur, Maurice DUBERNET a pensé à ses administrés en installant un téléviseur au Foyer de CAYRON et un autre à BEAUMARCHES, dans un vieux bâtiment qui se trouvait à la place de l'épicerie actuelle. |
Personnels de l' USINE PLASTIQUE en 1963 (Marilène Lahoz) |
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Résumé de son action en tant que Maire de Beaumarchès à partir d'informations fournies par ses filles Annie et Sophie ainsi que d'un texte de Charles HATTSTATT |
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Francis
LAGARDERE
Né à
BEAUMARCHES le 5 mars 1922 de Juliette GABARRET,
issue d'une des plus anciennes familles du village.
A l'école communale comme au collège
St-Taurin à EAUZE, il a laissé le
souvenir d'un élève intenable et
bagarreur qui lui valurent plusieurs exclusions.
Francis LAGARDERE devait s'épanouir dans le
sport à son arrivée au lycée
de PAU. Il débutait une brillante
carrière d'athlète quand,
l'année de ses 20 ans, l'actualité
douloureuse en fit le fondateur et le chef de Camp
de montagne de la résistance
Tréminis, dans le Vercors, qui se distingua
en mai 1943 par des sabotages et des attaques de
convois italiens puis allemands en haute montagne.
Dénoncé, il a été
arrêté le 1er octobre 1943 à
GRENOBLE. Condamné à mort par un
tribunal allemand le 26 novembre 1943, il fut
fusillé à LYON le 23 décembre 1943. Décoré
de la Médaille de la résistance, de
la Croix de guerre et Chevalier de légion
d'honneur remis à titre posthume, son corps
repose au cimetière de BEAUMARCHES
près de sa grand-mère et de ses
parents. |
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Le
dimanche 10 novembre 2002, au cours d"une
cérémonie dans le parc de
l'immeuble du village qui porte son nom,
la population de BEAUMARCHES rendait
hommage à cet enfant du village en
inaugurant une stèle Francis
LAGARDERE. Sa belle-soeur, qui est
à l'origine de cette initiative
relayée par le maire, Gérard
CASTET, a lu avec beaucoup
d'émotion la dernière lettre
du héros/résistant aux
siens. |
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JULIEN
SAMSON
Des
extraits d'un article d'Alban DESTOURNES dans
Gascogne la talanquère nous dévoilent
ce personnage né à CAYRON dans la
commune de BEAUMARCHES.
"Julien SAMSON
appartenait à la génération de
la revanche. Comme tous les jeunes garçons
de cette époque il fut abreuvé de
chants patriotiques qui promettaient le retour dans
le giron national de l'Alsace et de la Lorraine.
Comme les autres écoliers, il apprit le
maniement des fusils de bois en guise de
récréation. Cette exaltation
patriotique le conduisit à s'engager pour
vivre cet idéal de
soldat-laboureur".
"C'est dans les
tranchées que la Muse lui fit ses
premières visites. Ces poèmes
écrits sur le front sont le reflet d'un
scepticisme qui guidera toute sa vie".
"Le 7 juillet 1943,
la terro amistouso de Cayron accueillait la
dépouille de ce fils qui l'avait si bien
chantée, ce fils qui l'avait si bien
défendue. Au-delà de
l'écrivain, il y avait l'oeuvre palpable
laissée par le visionnaire. Son engagement
dans le mouvement coopératif et mutualiste
permit la création d'un syndicat de battage,
une forme des actuelles CUMA. Il fit bâtir un
foyer, lieu de réunions ludiques. Le
Bièlh Hazan ( Le Vieux Coq ) n'était
nullement passéiste, il chantait du
côté où se lève le
soleil. Au-delà des humains errements survit
l'oeuvre que n'atteint aucune
putréfaction". |
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"L'entr-deux
guerres fut bien l'âge d'or du mouvement
félibréen. L'Escolo Gastou Febus fit
adopter des règles graphiques dans le but de
mettre fin au caractère purement
phonétique de la langue". "Ses relations
avec Simin PALAY et l'autre grand maître de
l'Escolo, Michel CAMELAT, sont attestées par
un abondant courrier. André PIC, le jeune
poète de GONDRIN, sollicita souvent les
conseils du félibre de CAYRON". "SAMSON
était toujours à la recherche de mots
nouveaux..."
"SAMSON imita, avec
talent, Jean de la FONTAINE, donnant la parole aux
animaux et en tirant une moralité". ( Lou
Porc, lou Guit et l'Auco - Lou Parrat e
l'Aurangleto )
"Il écrivit
de nombreux articles et poèmes dans
Réclams, organe de l'association. Il se
devait, lui, le Gascon, d'écrire dans le
fameux Almanac de Gascougno ..."
"Le 11
novembre 1934, SAMSON offrit à ses
frères d'armes, réunis à
CAYRON pour le banquet annuel, la
représentation de sa première
pièce de théatre, Las Aïgos de
Bloussou. C'est un chef d'oeuvre qui met en relief
toutes les facettes de l'auteur"... Lors d'une
après-midi récréative à
PLAISANCE du Gers, SAMSON présenta sa
deuxième pièce
théâtrale, Lou Pastis-Bourit, autre
comédie en 2 actes. "Une fois de plus, cette
pièce exaltait la famille paysanne
attachée à sa terre malgré les
appelés de la ville, cette ennemie
déclarée".
"Le choix du
pseudonyme Lou Bielh Hazan était doublement
symbolique, patriotique et rural".
Le 15 mai 1960,
lors d'une journée consacrée à
la mémoire du poète-paysan,
émule de ROUMANILLE et de MISTRAL, une
plaque commémorative a été
apposée devant la maison de Julien
SAMSON. |
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LOUIS
DE FOURCAUD
(d'après
l'article d'Alban DESTOURNES dans Gascogne la
talanquère de septembre
1999)
Louis de FOURCAUD
naquit à BEAUMARCHES le 6 novembre 1851
d'une vieille famille gasconne qui
s'intéressait par tradition aux arts, aux
lettres et à l'archélogie. Son
père, Hyppolyte de BOUSSES de FOURCAUD,
était inscrit au barreau de TARBES. Son
grand-père, Olivier de BOUSSES de FOURCAUD,
avait été maire de BEAUMARCHES de
1816 à 1828. Sa famille possédait de
nombreuses terres agricoles à BEAUMARCHES.
- A 12 ans, Louis
entre au collège Sainte Marie des
Pères Jésuites à
TOULOUSE.
- A 15 ans,
journaliste précoce, il écrit
quelques articles et une pièce dans des
journaux d'étudiants.
- A 19 ans, il
connaît la déclaration de guerre
franco-allemande de 1870 et s'engage dans le corps
des "Volontaires de l'Ouest" venu de ROME pour se
battre aux côtés des
français.
- A 20 ans, il
reprend ses études de droit à
TOULOUSE tout en collaborant en tant que
journaliste à "l'Echo de Provence", au
"Messager de Toulouse" et au "Gaulois".
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- A 22 ans,
malgré l'obtention de sa licence de droit,
Louis décide de s'orienter vers les lettres
et les arts. Au début, autodidacte sans
relations et sans beaucoup d'argent, il
écrit des articles en utilisant plusieurs
pseudonymes mais refuse les joutes politiques et
les polémiques qu'il considère
"pleines de vanités", aussi brillantes
soient-elles. Il signe entre autres la
préface de "l'Etrangère" d'Alexandre
DUMAS et de la "Belle Hélène"
d'OFFENBACH. En 1876, après avoir
signé un article sur Victor HUGO, une grande
amitié naît entre le "Maître" et
le Beaumarchaisien. Bien que mouchetée, sa
plume est moins sereine pour ZOLA, FLAUBERT et
GONCOURT. Son amitié pour le compositeur
WAGNER et son ressentiment envers l'Allemagne
furent pour Louis de FOURCAUD un véritable
débat cornélien. Il mena de pair sa
carrière de journaliste et de professeur
à l'Ecole des Beaux-Arts à
PARIS.
- A 63 ans, il
revient à BEAUMARCHES pour prendre des
vacances. C'est à ce moment-là que se
mit à sonner le tocsin de la guerre de
1914-1918. Victime d'une "attaque", Louis
décédait le 19 octobre 1914, laissant
inachevés deux grands chantiers : le livre
sur WAGNER, qu'il commença à
écrire en 1910, et le château de
Pagès. Ce dernier, achevé par Madame
de FOURCAUD, est devenu aujourd'hui un Institut
Médico-Educatif pour des jeunes de 6
à 16 ans.
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