FIGURES LOCALES
Maurice DUBERNET (1920-1970)
Francis LAGARDERE (1922-1943)
Julien SAMSON (1881-1943)
Louis De FOURCAUD (1851-1914)

 

Maurice DUBERNET

Maurice DUBERNET est né à Beaumarchès le 24 août 1920 et est décédé la 27 octobre 1970 à l'âge de 50 ans. Conseiller municipal depuis octobre 1947, il a été élu Maire le 14 septembre 1952 suite au décès accidentel de Victor LAMOTTE, Maire en place à cette époque-là. Maurice s'est retrouvé à la tête d'un conseil municipal âgé, composé essentiellement d'agriculteurs. Aimant profondément son village, il s'est vite rendu compte de la tâche énorme qui l'attendait. Maurice DUBERNET a été Président du Syndicat d'Electrification de Plaisance/Aignan et Vice-Président du premier Syndicat à vocations multiples du Canton de Plaisance. Socialiste convaincu, Maurice était un homme sympathique, très abordable, toujours prêt à rendre service, pas sectaire, bon diplomate, aux capacités indéniables de gestionnaire. Tout au long de son mandat de Maire, contre vents et marées et malgré toutes les critiques à son encontre, il a bousculé toutes les vieilles habitudes, il a persévéré et mis la commune de Beaumarchès sur les rails du progrès et du modernisme. Il est fait Chevalier du Mérite Agricole le 15 juin 1959 et dans l'ordre des Palmes Académiques le 1 février 1960.

Bien que ce soit inconcevable à cette époque, Maurice DUBERNET eut recours à l'emprunt pour accomplir ses nombreux projets. Il commença par achever le goudronnage de tous les chemins communaux (vaste chantier) qu'avait entamé son prédécesseur, Monsieur LAMOTTE. Au début de son mandat, Maurice a fait aménager la place de la Mairie qui porte aujourd'hui son nom. Il allait ensuite doter Beaumarchès d'une Salle des Fêtes neuve. Cela a permis de dynamiser la vie du village avec des théâtres, des bals et autres animations.
le Complexe de PAGES
Avec la vente du Domaine de Pagés à la Mutualité Sociale Agricole (MSA) du Gers, un Institut Médical Professionnel a vu le jour à Beaumarchès le 28 novembre 1959 pour accueillir, à l'origine, les enfants du département issus de milieux défavorisés, . Ce fut une belle réalisation qui s'est développée au fil des années et qui a créé de nombreux emplois.
la COOPERATIVE FRUITIERE de BEAUMARCHES
Non sans risques, Maurice DUBERNET décida de créer une Coopérative Fruitière. Pour lancer une telle entreprise, il fallait rassembler des hectares de terre et planter des arbres fruitiers, principalement des pommiers, des pêchers et des poiriers. Chaque propriétaire intéressé par ce projet devait céder de la terre à la coopérative avec certaines conditions, mais n'avait aucun travail à effectuer. Les plantations se
faisaient par dizaines d'hectares et des ouvriers étaient embauchés avec un chef de culture. Après les récoltes de fruits, il fallait organiser le conditionnement, le stockage et la vente des fruits. Un bâtiment adapté était construit et la "Fruitière" était née. Malheureusement pour Maurice DUBERNET, cette belle aventure s'est terminée par la faillite de la Fruitière. Plus tard, ce bâtiment et ses installations frigorifiques ont fini par intéresser la SOVISO, une société de Pau qui pratiquait l'abattage et la découpe de porcs. Maurice aurait été certainement heureux de cette reconversion.
l'ECOLE de BEAUMARCHES
Maurice DUBERNET a su anticiper et préparer l'avenir de la commune. La population augmentant, il s'est rendu compte que les vieilles écoles n'allaient plus répondre à la demande. La décision de construire un Groupe Scolaire moderne a été donc prise. Maurice DUBERNET a proposé de construire des écoles neuves sur un terrain au lieu-dit "La Motte", avec une superbe vue sur la vallée de l'Arros et, en toile de fond, la chaîne des Pyrénées. Cet investissement fut pris en charge par l'Etat.
l'USINE de Matière plastique
Dans les années 1959-60, Maurice DUBERNET installe la première usine de transformation de matière plastique de la région. Les établissements FAURE, dont la maison mère est à Dourgne (81), transfèrent leurs locaux de Lardenne (31) à Beaumarchès (emplacement de l'actuel Foyer Trempat). Une première équipe de femmes démarre la fabrication de poches plastiques en avril 1961. L'usine FAURE de Beaumarchès a créé jusqu'à 75 emplois pour les habitants de la commune et de ses environs. Vendue ensuite à l'entreprise ALBRE, elle disparaîtra au profit d'une deuxième usine implantée dans le même temps.
l'ADDUCTION d'EAU
En 1960, Maurice DUBERNET a mis aussi en oeuvre un gros chantier : l'adduction d'eau potable. Cela a constitué un progrès inestimable dans la vie de tous les jours des Beaumarchésiens. Une importante station de pompage a été construite près du pont sur l'Arros et a refoulé l'eau jusqu'au premier château d'eau qui a alimenté tout Beaumarchès et sa région grâce à des kilomètres de conduites. Raccorder toutes les fermes isolées au réseau fut un gigantesque chantier pour cette époque.
Plus tard, Maurice DUBERNET demande la réalisation du pont dit de Juillac (en bois à l'origine), ainsi que du pont d'Espalanque. Un seul grand pont remplacera ceux construits respectivement sur le Boués et l'Arros.
- la TELEVISION - L'arrivée de la télévision a été un évènement marquant. Tout le monde n'ayant pas les moyens de se payer un téléviseur, Maurice DUBERNET a pensé à ses administrés en installant un téléviseur au Foyer de CAYRON et un autre à BEAUMARCHES, dans un vieux bâtiment qui se trouvait à la place de l'épicerie actuelle.
Personnels de l' USINE PLASTIQUE en 1963 (Marilène Lahoz)
 
Résumé de son action en tant que Maire de Beaumarchès à partir d'informations fournies par ses filles Annie et Sophie ainsi que d'un texte de Charles HATTSTATT

 

 

Haut de page
BEAUMARCHES

 

 

Francis LAGARDERE

Né à BEAUMARCHES le 5 mars 1922 de Juliette GABARRET, issue d'une des plus anciennes familles du village. A l'école communale comme au collège St-Taurin à EAUZE, il a laissé le souvenir d'un élève intenable et bagarreur qui lui valurent plusieurs exclusions. Francis LAGARDERE devait s'épanouir dans le sport à son arrivée au lycée de PAU. Il débutait une brillante carrière d'athlète quand, l'année de ses 20 ans, l'actualité douloureuse en fit le fondateur et le chef de Camp de montagne de la résistance Tréminis, dans le Vercors, qui se distingua en mai 1943 par des sabotages et des attaques de convois italiens puis allemands en haute montagne. Dénoncé, il a été arrêté le 1er octobre 1943 à GRENOBLE. Condamné à mort par un tribunal allemand le 26 novembre 1943, il fut fusillé à LYON le 23 décembre 1943. Décoré de la Médaille de la résistance, de la Croix de guerre et Chevalier de légion d'honneur remis à titre posthume, son corps repose au cimetière de BEAUMARCHES près de sa grand-mère et de ses parents.

Le dimanche 10 novembre 2002, au cours d"une cérémonie dans le parc de l'immeuble du village qui porte son nom, la population de BEAUMARCHES rendait hommage à cet enfant du village en inaugurant une stèle Francis LAGARDERE. Sa belle-soeur, qui est à l'origine de cette initiative relayée par le maire, Gérard CASTET, a lu avec beaucoup d'émotion la dernière lettre du héros/résistant aux siens.

 

 

Haut de page
BEAUMARCHES

 

 

JULIEN SAMSON

Des extraits d'un article d'Alban DESTOURNES dans Gascogne la talanquère nous dévoilent ce personnage né à CAYRON dans la commune de BEAUMARCHES.

"Julien SAMSON appartenait à la génération de la revanche. Comme tous les jeunes garçons de cette époque il fut abreuvé de chants patriotiques qui promettaient le retour dans le giron national de l'Alsace et de la Lorraine. Comme les autres écoliers, il apprit le maniement des fusils de bois en guise de récréation. Cette exaltation patriotique le conduisit à s'engager pour vivre cet idéal de soldat-laboureur".

"C'est dans les tranchées que la Muse lui fit ses premières visites. Ces poèmes écrits sur le front sont le reflet d'un scepticisme qui guidera toute sa vie".

"Le 7 juillet 1943, la terro amistouso de Cayron accueillait la dépouille de ce fils qui l'avait si bien chantée, ce fils qui l'avait si bien défendue. Au-delà de l'écrivain, il y avait l'oeuvre palpable laissée par le visionnaire. Son engagement dans le mouvement coopératif et mutualiste permit la création d'un syndicat de battage, une forme des actuelles CUMA. Il fit bâtir un foyer, lieu de réunions ludiques. Le Bièlh Hazan ( Le Vieux Coq ) n'était nullement passéiste, il chantait du côté où se lève le soleil. Au-delà des humains errements survit l'oeuvre que n'atteint aucune putréfaction".

"L'entr-deux guerres fut bien l'âge d'or du mouvement félibréen. L'Escolo Gastou Febus fit adopter des règles graphiques dans le but de mettre fin au caractère purement phonétique de la langue". "Ses relations avec Simin PALAY et l'autre grand maître de l'Escolo, Michel CAMELAT, sont attestées par un abondant courrier. André PIC, le jeune poète de GONDRIN, sollicita souvent les conseils du félibre de CAYRON". "SAMSON était toujours à la recherche de mots nouveaux..."

"SAMSON imita, avec talent, Jean de la FONTAINE, donnant la parole aux animaux et en tirant une moralité". ( Lou Porc, lou Guit et l'Auco - Lou Parrat e l'Aurangleto )

"Il écrivit de nombreux articles et poèmes dans Réclams, organe de l'association. Il se devait, lui, le Gascon, d'écrire dans le fameux Almanac de Gascougno ..."

"Le 11 novembre 1934, SAMSON offrit à ses frères d'armes, réunis à CAYRON pour le banquet annuel, la représentation de sa première pièce de théatre, Las Aïgos de Bloussou. C'est un chef d'oeuvre qui met en relief toutes les facettes de l'auteur"... Lors d'une après-midi récréative à PLAISANCE du Gers, SAMSON présenta sa deuxième pièce théâtrale, Lou Pastis-Bourit, autre comédie en 2 actes. "Une fois de plus, cette pièce exaltait la famille paysanne attachée à sa terre malgré les appelés de la ville, cette ennemie déclarée".

"Le choix du pseudonyme Lou Bielh Hazan était doublement symbolique, patriotique et rural".

Le 15 mai 1960, lors d'une journée consacrée à la mémoire du poète-paysan, émule de ROUMANILLE et de MISTRAL, une plaque commémorative a été apposée devant la maison de Julien SAMSON.

 

 

Haut de page
BEAUMARCHES

 

 

LOUIS DE FOURCAUD

(d'après l'article d'Alban DESTOURNES dans Gascogne la talanquère de septembre 1999)

Louis de FOURCAUD naquit à BEAUMARCHES le 6 novembre 1851 d'une vieille famille gasconne qui s'intéressait par tradition aux arts, aux lettres et à l'archélogie. Son père, Hyppolyte de BOUSSES de FOURCAUD, était inscrit au barreau de TARBES. Son grand-père, Olivier de BOUSSES de FOURCAUD, avait été maire de BEAUMARCHES de 1816 à 1828. Sa famille possédait de nombreuses terres agricoles à BEAUMARCHES.

- A 12 ans, Louis entre au collège Sainte Marie des Pères Jésuites à TOULOUSE.

- A 15 ans, journaliste précoce, il écrit quelques articles et une pièce dans des journaux d'étudiants.

- A 19 ans, il connaît la déclaration de guerre franco-allemande de 1870 et s'engage dans le corps des "Volontaires de l'Ouest" venu de ROME pour se battre aux côtés des français.

- A 20 ans, il reprend ses études de droit à TOULOUSE tout en collaborant en tant que journaliste à "l'Echo de Provence", au "Messager de Toulouse" et au "Gaulois".

- A 22 ans, malgré l'obtention de sa licence de droit, Louis décide de s'orienter vers les lettres et les arts. Au début, autodidacte sans relations et sans beaucoup d'argent, il écrit des articles en utilisant plusieurs pseudonymes mais refuse les joutes politiques et les polémiques qu'il considère "pleines de vanités", aussi brillantes soient-elles. Il signe entre autres la préface de "l'Etrangère" d'Alexandre DUMAS et de la "Belle Hélène" d'OFFENBACH. En 1876, après avoir signé un article sur Victor HUGO, une grande amitié naît entre le "Maître" et le Beaumarchaisien. Bien que mouchetée, sa plume est moins sereine pour ZOLA, FLAUBERT et GONCOURT. Son amitié pour le compositeur WAGNER et son ressentiment envers l'Allemagne furent pour Louis de FOURCAUD un véritable débat cornélien. Il mena de pair sa carrière de journaliste et de professeur à l'Ecole des Beaux-Arts à PARIS.

- A 63 ans, il revient à BEAUMARCHES pour prendre des vacances. C'est à ce moment-là que se mit à sonner le tocsin de la guerre de 1914-1918. Victime d'une "attaque", Louis décédait le 19 octobre 1914, laissant inachevés deux grands chantiers : le livre sur WAGNER, qu'il commença à écrire en 1910, et le château de Pagès. Ce dernier, achevé par Madame de FOURCAUD, est devenu aujourd'hui un Institut Médico-Educatif pour des jeunes de 6 à 16 ans.

 

Haut de page
BEAUMARCHES

 

Site Famille Massey
Site Mezza Voce